Synthèse : Réflexion sur les enjeux éducatifs du Web 2.0

Ce cours sur les outils du Web 2.0 m’a permis de découvrir des outils que je ne connaissais pas où que j’avais volontairement occulté par manque de temps ou par absence d’intérêt.

Nier les outils offerts par le Web 2.0 ou refuser de les prendre en considération pour un usage pédagogique me semble un grave éceuil qu’il faut éviter. En effet, depuis des années (du moins dans les pays développés), les nouvelles générations sont imprégnés par les écrans (entre internet, smarphones, tablettes, jeux vidéos, télévision). En France, les jeunes âgés entre 11 et 14 ans passaient en moyenne 50 minutes par jour devant un ordinateur[1] en 2010. Toutefois, il faut préciser qu’en février 2013, 15% – les gros consommateurs – des 44,52 millions d’internautes français, soit 6,673 millions de personnes, ont cumulé 55,2% du temps total passé sur le web[2]. Ces « accrocs » du web sont nommés les geeks.

Le Web 2.0 offre une palette d’outils qui peuvent être utilisés dans un cadre pédagogique. Ces outils se situent dans une perspective conctructiviste et interactionnelle.

Exemples d’utilisation (liste non exhaustive) :

  • Création d’un journal en mode collaboratif
  • Création d’un Wiki en mode collaboratif
  • Mise en ligne de productions d’apprenants
  • Grâce aux podcasts, mise en ligne de ressources éducatives par les formateurs afin de permettre aux apprenants d’accéder à celles-ci de façon assynchrone
  • Participation à des forums pour critiquer ou débattre
  • Faire de la veille documentaire
  • Partager des ressources

Les enjeux éducatifs du web 2.0 se situent surtout au niveau de l’identité numérique et des dangers liés à une mauvaise utilisation d’internet ou à une méconnaissance des dangers possibles (usurpation d’identité, intimité dévoilée, chantage, harcélement moral ou sexuel, escroquerie, pornographie, violence…)

Nous pouvons faire un parrallèle avec l’époque où le minitel est arrivé dans les foyers. Cet ancêtre d’internet pouvait, dans une moindre mesure, représenter les mêmes dangers que ceux représentés par le Web 2.0 aujourd’hui.

Si l’on parle de ce qui est vraiment « en jeu » (c’est-à-dire ce dont il est question) et, si l’on parle des enjeux (c’est-à-dire ce qui est risqué, donc ce qui peut être gagné ou perdu), les pouvoirs publics et la communauté éducative (parents et enseignants) doivent connaître internet et ses outils afin :

  • D’utiliser les potentiels didactiques offerts par ces outils
  • De protéger les utilisateurs « sensibles » (enfants et adolescents notamment) contre les dangers liés au Web
  • De s’adapter à ces générations « digital natives ». A défaut, le risque (déjà existant) de voir grandir une incompréhension entre enseignants et élèves est réel.

Toutefois, il ne faut pas sombrer dans le discours qui vénère le Web 2.0 comme étant un outil génial sans défaut et qui viendrait révolutionner l’apprentissage. Il est nécessaire également, comme le revendique Ken Robinson, de changer de paradigme éducatif.

https://www.youtube.com/watch?v=zDZFcDGpL4U

Ce n’est en effet pas uniquement les outils qu’il faut changer ou réformer. Il faut, en aval, changer de système et de système de pensée afin de permettre à tous l’expression de ses potentiels et l’épanouissement de ses compétences.

En sommes, les enjeux éducatifs du Web 2.0 sont considérables mais je suis persuadé que comme lors de toute période de transition/révolution technique ou technologique, ces enjeux seront surmontés et maîtrisés. Nous passerons probablement par d’autres phases expérimentales qui pourront être des échecs mais ces enjeux seront résolus.

Laisser un commentaire

simonflambeaux

A fine WordPress.com site

WordPress.com News

The latest news on WordPress.com and the WordPress community.